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Wikiveilleurs est un wiki consacré à l'énigme dite de l'Île des Veilleurs, qui suppose l'existence d'un trésor templier dans les souterrains d'un château au sud de Castellane, dans le département français des Alpes-de-Haute-Provence (04). Ce wiki a une double ambition :
Les nouveaux chercheurs sont invités à consulter l'introduction, la bibliographie, la charte de recherche, et à contacter wikiveilleurs.
L'énigme commence avec la découverte, vers 1914-1916, par un dénommé George Marcolla, d'un billet rédigé en polonais faisant état de l'existence de ce trésor dans le souterrains d'un château situé dans la vallée de la croix, et indiquant que le Saint et la Vérité montreraient le chemin. L'inventeur de ce billet s'établit au château de Valcros, près de Castellane, en 1948, sur la base d'une homonymie avec la vallée de la croix du billet. Il découvrit, dans la chapelle attenante, un tableau représentant un saint en adoration devant le mot « Veritas ». Il commença des recherches, qui furent popularisées par l'écrivain français Robert Charroux puis par un ingénieur belge, Alfred Weysen.
Plusieurs hypothèses ont été formulées par les chercheurs successifs (dont Alfred Weysen et Jangast), notamment :
Article principal : Billet polonais
Article principal : Trésors du Monde
L'ouvrage de Robert Charroux inspira un ingénieur belge, Alfred Weysen, qui rendit visite à George Marcolla en août 1962. S'ensuivirent des années de collaboration, puis de recherches indépendantes menées par Mr. Weysen, qui publia en 1972 le premier tome de sa trilogie L’île des Veilleurs consacrée à l'énigme. Ce livre connut un important succès en librairie et popularisa l'énigme encore davantage. Dans ce premier tome, Alfred Weysen résume l'énigme en ces termes (p. 22) :
Le billet polonais tel que reproduit dans L'Île des Veilleurs |
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Texte polonais que l'on peut traduire comme suit :
« Dans les constructions souterraines du vieux château de Val-de-Croix se trouve le Trésor de l'Ordre des Templiers. Va et cherche. Le Saint et Vérité te montreront la voie ».
Ce document avait vivement intrigué notre jeune homme de 17 ans et ses questions avaient embarrassé son pere, un juge polonais du Tsar (nous sommes en 19163)) qui répondit en ces termes :
« J'espérais que ce serait plutôt ton frère aîné4) qui serait tombé sur ce document. Mais puisque la destinée le veut, suis ta voie ; Oui, en effet, le Grand Trésor des Templiers se trouve dans les ruines du château de Val de Croix, un vieux château du sud-est de la France. C'est tout ce que je peux te dire. Pourquoi y est-il encore ? Parce qu'il est très bien là où il se trouve ».
Cette fois notre jeune homme fut tout à fait intrigué et une discrète surveillance de son père, un personnage sévère et droit, lui permit de constater qu'il recevait régulièrement des amis qu'il appelait « frères » pour s'enfermer et discuter sans fin avec eux. Des francs-maçons sans doute5).
La défaite de Tannenberg survint, la Révolution Russe, Lénine, Pilsudsky, Hitler, la 2ème Guerre Mondiale.
Sur le chemin de l'exil, Georges Marcolla reçut en prêt d'un de ses amis polonais un autre livre6) où il était question d'une forteresse templière prise d'assaut par les troupes de Philippe le Bel (ou de Charles II d'Anjou) près de Castellane. (Gorges du Verdon), ce qui concentra son intérêt sur le Sud-Est de la France7).
Et puis ce fut le débarquement de 1944, la libération, etc…
Blessé, puis en convalescence en Suisse, Georges Marcolla décida avec quelques amis d'acquérir une ferme abandonnée en Provence, pour y vivre d'agriculture.
En cours de route, il se souvint de certain « Val de Croix » qui avait mis tant d'émotion merveilleuse dans ses jeunes années. Dans le train, un voyageur lui assura que seul le château de Valcros près du Val de Croix situé dans les gorges du Verdon semblait répondre à sa curiosité.
C'est ainsi que Georges Marcolla échoua en 1952 dans le Haut-Var où tout lui parût confirmer les paroles étranges de son père.
Le château de Valcros, vieille bâtisse du XIème siècle sans doute8), abandonné aux chèvres et bourré de crottin jusqu'aux combles était dominé par une forteresse liée à la tradition templière9), à l'Histoire de Provence.
Enfin dans la chapelle désaffectée, un tableau de Saint Célestin10) en extase devant le mot « Veritas » avait miraculeusement résisté depuis 1715, année de la signature, à la voracité des chèvres.
Georges Marcolla se trouvait donc bien, semblait-il, sur les lieux mêmes de l'énigme posée par son père. Il décida de rester et de chercher.
Mais la fortune ne vint pas au rendez-vous, pas plus que les trésors de la Golconde.
Après 10 ans de recherches, avec l'aide de radiesthésistes, voyantes, etc… aboutissant à de nombreux trous dans le domaine de 170 hectares, Georges Marcolla qui avait abandonné virtuellement l'exploitation agricole pour laquelle il était peu doué en faveur d'une quête désespérée, attendait le feu vert de Zeus, survivant lui et sa petite famille grâce à ses troupeaux de chèvres laissés en liberté, quelques poules et lapins.
Plus que jamais, la fable « Le laboureur et ses enfants » de La Fontaine était d'actualité.
Ce signe de Zeus vint néanmoins du livre de Charroux et j'y répondais à mon tour en débarquant à Valcros un 15 août 1962 dans les tornades d'un effrayant orage rituel.
Après les décès de George Marcolla (1988), Alfred Weysen (c. 1998), et Jangast (c. 2005), les publications s'estompèrent ; jusqu'à la parution en 2007 de L'Île des Veilleurs, Contre-Enquête sur le Mystère du Verdon & le Trésor de l'Ordre du Temple aux éditions Arqa. L'ouvrage, co-écrit par Paul Amoros, Richard Buadès, et Thierry-Emmanuel Garnier, fournit une analyse critique et raisonnée des indices recensés à ce jour. Avec les ouvrages d'Alfred Weysen et de Jangast, il constitue la troisième et dernière source bibliographique majeure de recherches primaires directement consacrées à l'énigme de l'Île des Veilleurs.